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Pascal réalise seul, à la main, l’instrument dans son entier à partir de bois exceptionnels, car choisis un à un. Tels l’érable et l’épicéa , secs depuis au moins 10 ans pour que l’instrument soit stable. Si les gestes restent les mêmes que par le passé, les outils se sont modernisés. Il utilise le rabot , le canif , le ciseau à bois, la lime et la scie électrique. Après avoir fabriqué les 80 à 90 pièces d’un violon, il les assemble par collage. La caisse finie en blanc est ensuite vernis de dix à quinze couches alternées de teinte et de résine. Un séchage rapide est assuré par la lampe à UV, ou à l’air libre protègé de la poussière. Reste alors à tailler le chevalet et à monter les chevilles, le cordier et les cordes, puis à régler la sonorité de l’instrument.

Il faut environ 250 heures pour fabriquer un violon, le double pour un violoncelle. Le défi restant d’atteindre la haute qualité de la tradition historique et d’offrir au virtuose des illustres instruments d’antan connus pour leur sonorité rare.

La plupart des instruments fabriqués par Pascal Douillard sont des copies de modèles italiens originaux du XVIIe, XVIIIe siècles réalisés pour des musiciens en Europe et en Amérique.

Ancien ou moderne, violon, alto, violoncelle selon votre choix, votre goût, je vous accueille pour vous aider à rechercher la sonorité idéale, une envie d’aller plus loin grâce à un bon instrument adapté pour vous.

Le réglage de sonorité d’un instrument demande une grande connaissance de l’architecture de l’instrument du quatuor, car la conservation de l’instrument ancien est toujours un facteur primordial. Un violon bien réglé peut atteindre avec son maître à jouer cette double sonorité tant recherchée.

L’univers du luthier est fait de l’odeur du bois, des instruments accrochés au mur, du calme de l’atelier. Le lieu d’activité doit être bien éclairé, car le travail s’effectue à la lumière du jour.

Pascal adapte les sonorités au désir du client, présent lors des réglages. Une relation s’établit peu à peu entre l’artisan, l’instrument et le musicien soliste ou concertiste, et il n’est pas rare qu’un violoniste passe chez son luthier avant un concert pour être rassuré.

Parce qu’un bon violon traverse le temps, Pascal Douillard répare et restaure les instruments anciens comme les plus récents. Elle va du simple réglage à la restauration d’envergure, et peut porter sur l’instrument d’un débutant comme sur celui d’un soliste. La restauration consiste à remettre à l’état d’origine le violon ou l’œuvre d’art en respectant la pensée créatrice de l’auteur.

Enfin, les luthiers qui exercent depuis plus de vingt ans peuvent se lancer dans l’expertise. Ils procèdent alors à des évaluations techniques et financières, notamment pour le monde de l’art. Quelques rares professionnels (une dizaine actuellement) deviennent experts près les tribunaux pour régler des questions de succession.